PEPPER ♛ it's just the beginning, not the end

Dance in a burning room.

Prénom, nom : Pepper Bells Jones. Seul son premier prénom est utilisé, rares sont les personnes qui connaissent le second d'ailleurs. Surnoms : Elle ne les supporte pas, évitez donc de lui en donner. Elle ne l'acceptait que de sa grand-mère, qui avait pris pour habitude de l'appeler par son second prénom. Date et lieu de naissance : Dix-neuf aout mille neuf cent quatre-vingt six, elle a donc vingt-quatre ans. Née à Gold Coast, en Australie. Nationalité : Australienne. Occupations : Libraire dans la vieille boutique de sa grand-mère, aujourd'hui décédée.

What's wrong with you ?

Ses parents l'ont mise dehors lorsqu'elle avait quinze ans. Aux yeux des amis de la famille et des voisins, elle était en pension. Tout cela à cause de ce qu'elle est, un monstre il disait. ❀ Elle a vécu dans la rue et est passée de foyer en foyer avant de vivre correctement chez sa grand-mère, qui souhaitait l'accueillir. ❀ Elle travaille à la Librairie de sa grand-mère depuis son adolescence. Depuis son décès, elle en est la propriétaire. ❀ Sa grand-mère était aussi une sorcière. ❀ Elle adore les animaux, peut-être parfois plus que les humains. ❀ Elle a un perroquet nommé Willow. ❀ Elle a arrêté de chercher à plaire aux gens, elle fait tout le contraire à présent. ❀ Elle est une fan du vieux rock. ❀ Utilise son pouvoir dès qu'elle le désire, même pour son intérêt personnel (surtout pour son intérêt personnel à vrai dire). ❀ De nature solitaire, elle peut posséder quelques amis mais ce ne seront que des connaissances à ses yeux. Elle ne sort pas beaucoup et ne se conduit comme les personnes de son âge que très rarement. ❀ Tient très bien l'alcool mais elle n'en fait pas des folies. ❀ Fume de temps en temps. ❀ Issue d'une famille croyante et pratiquante, aujourd'hui elle ne fait plus partie de ceux là. La dernière fois qu'elle a mis les pieds dans une église remonte au soir où ses parents lui ont dit de partir. ❀ La seule personne en qui elle avait confiance était sa grand-mère, son départ a été très douloureux, mais elle sait qu'elle est toujours à ses côtés. ❀ Elle croit aux esprits et à la réincarnation. ❀ A fait de la boxe et des arts martiaux durant plusieurs années. ❀ Elle ne se considère pas comme une fille égoïste, elle a juste fait le choix de faire de ses envies personnelles, une priorité. ❀ Elle déteste qu'on lui tienne tête. ❀ Possède un humour noir parfois mal apprécié par les autres. ❀ Adore les bougies, il n'est pas étonnant qu'elle n'utilise que rarement les lampes chez elle le soir. ❀ Elle cuisine très bien mais elle préfère les repas rapides à préparer. ❀ Ne regarde jamais la télévision, n'utilise son portable que pour les urgences. ❀ Elle est une passionnée de lecture, surtout depuis qu'elle travaille à la Librairie. ❀ Ne possédant pas un pouvoir considérant comme physique, elle a pris l'habitude de garder toujours sur elle un canif pour se défendre. ❀ Est aveuglée par son désir de se venger de Kalel, un agent qui a tenté de la tuer. ❀ Ne porte qu'un regard très méprisant de la Craving Hunt. ❀

Tell me how you feel about.

2001
La nuit était tombée, Pepper était exténuée mais sa grand-mère avait tenue à avoir une discussion avec elle. C’est pourquoi, après un bon dîner, avoir pris une bonne douche, elle patientait tranquillement dans le salon, assise à une table. La vieille dame, souriante, prit place et posa une main sur celle de sa petite-fille. « Raconte-moi tout, de A à Z. » Pepper fronça les sourcils une seconde en fixant sa grand-mère, comme si elle ignorait où elle voulait en venir. Elle détourna les yeux, baissant la tête. Inutile de feinter, la jeune adolescente savait pertinemment de quoi elle devait parler à présent. Elle devait évoquer toutes ces choses étranges, qui ne l’étaient plus tellement pour elle à présent, mais qui étaient aussi la cause de tous ces changements dans sa vie depuis quelques mois. « Il n’y a pas grand-chose à dire grand-mère. » La vieille dame étouffa un rire, secouant doucement la tête de droite à gauche. « Je suis sûre du contraire. Comment l’as-tu découvert, explique-moi à quoi il consiste. » « Je pensais que tu le savais. » Pepper observa sa grand-mère du coin de l’œil, cette dernière soutenait son regard avec insistance. La jeune fille soupira et se redressa sur sa chaise. « Ça a commencé il y a plusieurs mois… voire un peu plus, j’en sais trop rien. J’ai eu d’affreuses migraines, je pensais que c’était à cause de tout le boulot à faire pour les cours mais c’est devenu si insupportable. Un jour, alors que j’avais demandé à l’un de mes professeurs de bien vouloir m’expliquer la raison d’une si mauvaise note à une dissertation, il s’est passé quelque chose de bizarre. J’avais encore cette saleté de migraine, c’était comme si ma tête allait exploser tandis que mon professeur continuait de me répéter que mon devoir manquait de rigueur, toutes ces bêtises… C’est en le fixant que… la chose s’est manifestée. Je l’ai d’abord supplié de me donner une autre chance, il refusait encore et encore, je le fixais toujours et il a changé d’avis. C’était si étrange, sérieux mamie, la façon dont il a changé son ton, puis son comportement… il se soumettait à mon souhait sans aucune objection. Je n’ai pas cherché à comprendre, il était d’accord c’était donc le principale et je suis partie. » Elle marqua une pause, son débit de parole s’était accéléré, elle avait la sensation de revivre cette scène. « Après cela, j’ai pensé à un coup de pot énorme. Ce prof a toujours été réputé pour être l’un des plus sévères. Mais c’est devenu de plus en plus fréquent par la suite. Il suffisait que je formule exactement ce que je désirais tout en fixant une personne dans les yeux pour que cette dernière l’exécute parfaitement. J’ai alors compris que je pouvais faire des autres tout ce que je désirais. Puis papa et maman se sont rendu compte que quelque chose clochait. Surtout maman à vrai dire et j’ai commencé à dépasser les bornes. J’ai obligé cette fille de ma classe que je ne supportais pas à se ridiculiser à un tel point qu’elle a décidé de changer d’école dès le lendemain. Décision totalement exagérée soit dit en passant m’enfin… Sans que je sache comment, quelqu’un avait balancé que tout était de ma faute. Maman me regardait bizarrement depuis quelque temps et puis il y a eu cette discussion. Elle m’a fait promettre de ne plus recommencer. Elle était si en colère, tu aurais dû voir ça. Papa se contentait de jouer l’homme invisible, pour ne pas changer. » Elle haussa les épaules, sa grand-mère l’écoutait attentivement, elle ne pipait mot. « Evidemment j’ai recommencé, mais sans le vouloir réellement. Je n’arrive pas à contrôler…ce… » « Ce don. » Enchaina la vieille dame, Pepper acquiesça. « Oui… Ils l’ont vraiment très mal pris. J’ai finis par l’utiliser sur eux, sur tout le monde. Je suis devenue un monstre à leurs yeux et tu connais la suite. » Sa grand-mère était désolée, les traits de son visage le prouvait. Pepper quant à elle était encore en colère de la réaction de ses parents, mais le temps s’était écoulé depuis son départ et la douleur finirait bien par partir elle aussi. « Je veux que tu te rendes compte à quel point tu as un don merveilleux, à condition d’en faire un bon usage. Manipuler l’esprit des gens, faire preuve d’une persuasion envers autrui… il faut apprendre les limites. Je suis là pour t’aider et tu vivras sous mon toit à présent. Il y a tant de choses que tu ignores, mais nous en reparlerons demain. Il est l’heure d’aller se coucher. » Curiosité piquée à vif, Pepper dût néanmoins se retenir de poser des questions, la fatigue était trop présente. Elles se levèrent, s’enlacèrent avant de rejoindre les escaliers ensemble, Pepper allait découvrir sa nouvelle chambre.

2002
« J’ai décidé de ne plus lutter. Ces migraines vont me rendre dingue ! Grand-mère dit que cela ne sert à rien de faire comme si j’étais normale, puisque je ne le suis pas. Elle ne dit pas que je suis un monstre, mais que je suis une personne spéciale, exceptionnelle, dotée de capacités dont je devrais être fière. Je le suis mais à quel prix ? Je tente de suivre ses conseils mais à vrai dire, je sais que ce n’est pas moi. Je ne trouve aucun plaisir à aider les gens en manipulant leur esprit, en leur persuadant qu’ils s’apprêtent à faire quelque chose de mal pour finalement leur faire changer d’avis et éviter une catastrophe. Elle met tant d’espoir en moi… Je ne veux pas la décevoir, surtout pas elle. Il le faut, je le lui dois, mais en suis-je capable ? »

2010
« Il parait qu’ils sont partout. Ils sont là, à guetter le moindre faux pas pour t’exterminer. Ils me répugnent. On se croirait à Salem, aux Etats-Unis durant la chasse aux sorcières, c’est d’un pathétique. Mais soit, s’ils tiennent tant à perdre la vie alors qu’ils poursuivent cette petite guerre. La Craving Hunt continuera de perdre ses agents, un à un. Grand-mère me disait de me méfier d’eux, c’est plutôt eux qui devraient se méfier de nous. Qui sont-ils pour juger si nous avons le droit de vivre ou non ? Ont-ils si peur de ce qui leur semble étrange ? Cela fait bien longtemps que j’ai accepté ma condition, dans le fond je l’ai toujours bien pris si ce n’est durant mes débuts. Grand-mère me rappelait souvent à l’ordre malgré que je sois en âge de prendre mes propres décisions, elle n’était pas souvent d’accord avec ma façon de me conduire mais apparemment cela ne devait pas tant la gêner autrement elle m’aurait elle aussi mise dehors. La librairie et la maison me sont revenues de droit après sa mort…paix à son âme. Je lui dois tant, aussi bien au niveau matériel, affection qu’au niveau de ma particularité ; après tout elle était une sorcière elle aussi. »

Some light behind darkness.

Pseudo : Psychozee, Bibienne, Lolotte, Lora etc.
Sexe et âge : F. et la vingtaine déjà.
Avatar : Katie Cassidy, l'unique I love you

Commentaires : Votre pire cauchemar est là red

*out* Contente d'être toujours parmi vous cat

Crédits : drewtua@tumblr.

PEPPER ♛ it's just the beginning, not the end Katiecassidy18

TUMBLR

main square (2001)

« Qu’as-tu fait ? » s’indigna ma mère. « Tu es un monstre ! Un monstre Pepper ! » hurla mon père. Ils sont comme dégoutés, les traits de leur visage se déforment et ils grimacent. Tout devient flou à présent et ils s’éloignent de plus en plus jusqu’à former un petit point enfin invisible. C’est le néant, l’obscurité m’enveloppe avec brutalité. Je veux bouger mais je n’y arrive pas. Je regarde partout autour de moi mais je ne vois rien. Je suis angoissée, oppressée et les battements de mon cœur s’emballent. Un bruit sourd arrive à mes oreilles, de façon régulier, c’est très désagréable et ce son devient progressivement plus important. Je me bouche les oreilles, je supplie d’arrêter, je n’arrive plus à le supporter. Puis quelqu’un ou quelque chose touche mon bras, je sursaute et me retourne mais il n’y a toujours rien. Ça recommence, encore et encore. Je hurle. « Mademoiselle ? » Un cri strident sort de ma bouche, mes yeux s’ouvrent et j’aperçois cet homme penché en ma direction d’un air inquiet mais à la fois surpris par ma réaction. « Désolé, je ne voulais pas vous faire peur. » Je me rends compte que je me suis endormie sur ce banc, tout cela n’était qu’un fâcheux cauchemar. Je secoue la tête avec vivacité tout en me redressant. « Non je… » Je ne trouve rien à répondre, je suis si confuse et perdue. La nuit est bien là, et je pose mes yeux sur l’homme, je remarque alors son uniforme. « Vous ne pouvez pas rester ici mademoiselle. » Je m’y attendais mais je n’ai nulle part où aller. Je me pince la lèvre, les yeux fixant le trottoir. Est-ce que… Je soupire et relève le visage. « Bien… » Je ferme les yeux un instant, comme pour recouvrer tous mes esprits avant de fixer avec intensité l’agent de police en face de moi. « Vous allez me faire une faveur, parce que vous ne pouvez pas laisser une adolescente dans le besoin. Vous allez me donner quelques billets pour me payer une chambre d’hôtel pour la nuit et pour la nourriture. » Déterminée, je continue de le regarder et je sais que j’attire toute son attention. Il fronce les sourcils, s’écarte et sort de sa poche son portefeuille. Je souris. Il sort plusieurs billets verts, la totalité en réalité et me les tend. « Merci ! » lançai-je en récupérant l’argent et le reste de mes affaires. Je lui souris une nouvelle fois avant de m’éclipser.

bookstore (2009)

Une nouvelle semaine commence et comme depuis plus d’un an maintenant, je fais l’ouverture de la librairie laissée par ma grand-mère. L’odeur du vieux bois m’englobe dès que je pose les pieds dans la bâtisse. Je respire un grand coup puis me dirige vers les étagères. J’ai besoin de faire un peu de rangement avant la venue des premiers habitués. J’actionne la machine à café pour ceux qui ne peuvent pas s’en passer en lisant les livres qu’ils choisissent et commence à mettre tout en ordre. Plusieurs minutes s’écoulent et je me retrouve derrière le comptoir, m’affalant sur ma chaise. Le matin il y a toujours plus de monde que l’après-midi, la soirée fait écho à la matinée. Cette librairie a toujours eu un certain succès, peut-être plus auprès des personnes en âge adulte que les plus jeunes.
« C’est un très bon livre, vous verrez. » dis-je avec un enthousiasme certain. La femme d’une quarantaine d’année semble très intéressée même si elle n’avait pas forcément besoin de mon avis pour le prendre. « Passez une bonne soirée madame Levy. » « Merci. Vous aussi Pepper. » La librairie se vide peu à peu, encore un peu plus d’une heure et ce sera la fermeture. La sonnette se remet à sonner, je n’y fais plus attention habituellement mais cette fois je lève les yeux et c’est un jeune homme qui vient d’entrer. Je fronce les sourcils, je ne vois que son profil qui disparaît dans les rayons mais je suis interpellée. Sans doute une erreur, je me remets donc à mes occupations qui est de trier les fiches recensant les livres. Il réapparait, toujours absorbée par sa recherche. Non décidément, sa silhouette ne met pas inconnu. Je décide d’abandonner le comptoir pour me présenter à lui et lui proposer mon aide, ainsi je pourrais enfin voir son visage de près. « Bonsoir… puis-je vous aider ? » Il est surpris, et se tourne enfin vers moi. J’écarquille les yeux, je savais bien que je l’avais déjà vu. Gabryel Heetlears, frère de Kalel Wace. Serait-ce un coup de pouce du destin ? Je jubile intérieurement, tout en gardant mon sérieux en apparence. « Bonsoir…Non ça ira merci. » S’il s’agissait d’un autre client je n’aurais pas insisté mais il ne s’agissait pas de n’importe quel autre client justement. « Vous êtes certain ? Je connais cette librairie et son contenu sur le bout des doigts. Dites moi ce que vous cherchez et vous gagnerez du temps. » Je devais sans doute l’agacer, mais je ne pus cesser de sourire davantage. « Très bien. » finit-il par dire. « Vous avez des livres qui traitent de… la sorcellerie ? » Il était hésitant, comme si j’allais le juger. Je regarde autour de moi, feintant la réflexion puis je pointe une étagère, celle au fond de la librairie. « Vous trouverez tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet là-bas. » Il me sourit, un peu gêné mais de nouveau déterminé, il se dirigea vers les livres qu’ils visaient. Je me contente de retourner au comptoir, l’air de rien mais je ne le quitte pas des yeux. C’était peu croyable, moi-même j’avais du mal à le croire et pourtant. Je ne pouvais pas me plaindre, bien au contraire et je continuais de sourire puis de rire intérieurement tant la situation était à mon avantage. Il revint auprès de moi après une bonne demi-heure. Mes yeux se perdirent sur la couverture des différents livres, apparemment il avait besoin de réponses à ses questions. Je lui tendis ses achats, posant mes yeux sur les siens. « N’hésitez surtout pas à revenir… » Il acquiesça d’un signe de tête et d’un faible sourire puis quitta les lieux.
Comme je l’avais souhaité –ou plutôt ordonné-, il est revenu plusieurs fois dans la semaine.

kenyon road (2010)

La pendule signale les vingt heures, ce bruit sourd peut en agacer plus d’un mais pour ma part, il m’apaise. Je continue de tourner les pages de mon magazine sans y accorder une importance toute particulière. Je finis par détacher mes yeux de ce bout de torchon que j’écarte d’un geste de la main. Je regarde autour de moi tout en sachant pertinemment que je ne trouverais rien. Enfin la sonnette retentit et je souris. Je me lève et rejoins la grande porte principale. Becks et Gabryel. Je leur laisse le passage, ils pénètrent dans la vieille maison qui appartenait autrefois à ma grand-mère. « Vous êtes en retard. » lançai-je sans perdre un instant. Arrivés dans le grand salon, Becks me regarde. « De quelques minutes seulement. » Je hausse les épaules, d’humeur taquine ce soir. « J’aime la ponctualité. » Je les invite à prendre place sur le divan et leur demande s’ils souhaitent quelque chose à boire. Je m’affaire à rejoindre le bar qui se trouve dans la même pièce pour les satisfaire. Une poignée de secondes me suffit pour revenir auprès d’eux. « Alors ? Des nouvelles ? » Demandai-je tout en prenant place sur l’un des fauteuils. « Ils semblent vouloir doubler les effectifs. On ne sait plus à qui se fier à présent. » Gabryel avait le visage fermé, il était contrarié quant à Becks, elle arborait une mine plus inquiète. Je laisse planer un léger silence. « Ce n’est pas une surprise et c’est pour cela que je vais vous demander d’être encore plus prudent. Certains semblent avoir fait le choix de se dévoiler au grand public, ce ne sera pas notre cas…pas pour le moment en tout cas. » Devais-je juger la situation comme étant critique ? Oui mais elle l’était depuis pas mal de temps à présent. Il y avait deux clans, les sorciers qu’ils soient bons ou mauvais et les agents de la Craving Hunt. Il est donc important de redoubler de vigilance à l’heure actuelle et je me devais de m’assurer que mes deux compères soient de mon avis. « Que l’on proclame haut et fort que nous sommes sorciers ou non, qu’est-ce que cela change ? Dans les deux cas, nous sommes condamnés. » Je regardai Becks du coin de l’œil. « Tu ne peux que te condamner en raisonnant de la sorte ma chère Becks. » sifflai-je en levant les yeux au ciel. « L’important c’est de rester souder. Vous m’avez comprise ? » Je regarde tour à tour les deux jeunes gens, ils hochent la tête positivement, je souris. « Bien. » Je me lève et croise les bras. « Gardez en mémoire que cette ville n’est pas assez grande pour que nos deux clans coexistent. Il viendra un moment où « boom » ça explosera. Autant que vous soyez prêts lorsque ce jour viendra mes cocos. » Je leur adresse un clin d’œil, parfaitement consciente qu’ils savent où je veux en venir. « On continuera nos entrainements. » Je souris à Becks, satisfaite de sa motivation. « Je vois que nous sommes toujours sur la même longueur d’onde. » Les deux se lèvent à leur tour et après quelques banalités, quittent la maison me laissant une fois plus à ma solitude. J’aime l’avancer des choses et je me persuade que tout ne peut que fonctionner comme je l’entends. Ainsi, je continuerai de leur faire croire que ma seule volonté est de les protéger des agents de la Craving Hunt tandis que dans l’ombre je m’assurerais que ma vengeance cachée de Gabryel et Becks envers Kalel soit menée à terme. J’imagine déjà la tête de ce chien de bas étage lorsqu’il apprendra que son cher et tendre frère se trouve du côté de celle qu’il a tenté de tuer deux ans auparavant.