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Sujet: (N°1386) The society, you're crazy breed. Dim 31 Oct - 12:03
CASTIELLS.
can you see that I am needing begging for so much more than you could ever give. i have played in every toilet but you still want to spoil it to prove I've made a big mistake, too long trying to resist it you've just gone and missed it, it's escaped your world.
Le monde, la société plus particulièrement s’évertue à nous rentrer dans des cases, nous coller des étiquettes et nous jeter dans des cartons emballés. On pourrait penser qu’en mettant un peu de magie dans ce monde, les choses changeraient. On aurait tort. Ce monde n’était pas si différent qu’on le prétendait. Des hommes en tuaient d’autres, parce qu’ils étaient plus forts et pas…tout à fait comme eux. Des hommes ne savaient pas ce qu’ils étaient et, livrés à eux-mêmes, devenaient des bêtes sans cœur. Détrompez vous, ici-bas nous sommes composés de la même chair et capables du pire.
Léopold Rimbaud savait cela, il le connaissait par cœur parce qu’il se considérait lui-même comme un monstre. Pendant des années, il avait traqué et tué des sorciers par dizaines. Embrigadé, entraîné pour répondre à l’unique fonction d’Agent de la Craving Hunt, il ne s’était jamais arrêté, n’avais jamais réfléchi une seule seconde dans ce qu’il pensait être sa quête d’éradication du mal. Jusqu’à que sa sœur meure et qu’un autre type de traque commence. Personnelle, et vengeresse. La Rose Rouge était devenue au fil des années, sa seule raison de vivre, son seul but, sa seule explication au réveil qui sonnait tous les matins à cinq heures moins cinq. Le père de l’Eglise chez qui il allait se confesser depuis la mort de sa sœur lui avait dit que s’il avait vraiment voulu, il aurait attrapé la sorcière depuis bien longtemps. Entre deux bouffées de cigarette Léopold le lâche lui répondait que c’était faux. En sachant parfaitement que c’était vrai, sans creuser plus profondément son raisonnement, car Dieu seul sait ce qu’il y trouverait…
Regarder la mort en face, lui sourire, prendre un thé canelle avec elle et lui ire « A la prochaine ma belle ! » ne l’effrayait pas. Se confronter à lui-même, dans le miroir, les yeux dans les yeux lui était impossible. Il fallait peut être qu’il revoie le sens de ses priorités. Voilà donc où ses pensées l’emmenaient lorsqu’il tourna la clé dans la serrure pour rentrer dans son appartement. Epuisé par sa journée, par la dispute qu’il avait eu avec son partenaire à propos de ce qu’il pensait être un faux témoignage menant à une fausse piste, tiraillé entre regarder Les Oiseaux de Hitchcock ou Colombo, et occupé par Elle, elle qui ne voulait pas quitter son esprit…Léo ne vit pas les escarpins vernis rouges parfaitement rangés contre le mur à l’entrée. Allumant la petite lumière près de sa commode, il y déposa son courrier (retour à l’expéditeur pour sa mère, encore une fois) et son arme de service. Ensuite, et comme toujours, il sortit son paquet et son zippo pour s’allumer une cigarette. Alors que cette action était sur le point d’être réalisée, il sentit que quelque chose n’allait pas. Sa télé était toujours allumée, qu’il soit absent ou non et le silence oppressant ne semblait nullement l’indiquer. Il se retourna lentement et c’est avec une horreur dissimulée qu’il reconnut la silhouette sur son fauteuil crème (qui au passage lui avait coûté une petite fortune, raison de plus pour qu’elle ne s’assoit pas là) « Non… »
Réaction immédiate après qu’il eut repris contenance, prendre son arme. Mais à l’instant où il posait sa main à l’endroit où elle aurait dû se trouver, il se devait d’admettre qu’elle n’y était plus. Il se retourna instantanément vers la sorcière et comprit que ses deux mains étaient surchargées. L’une avait un verre de vin (son vin et son verre qui lui avaient aussi coûté très chers) et l’autre détenait son fameux sésame. Qu’elle semblait considérer comme un vulgaire jouet en plastique. Avec un sourire qu’elle ne chercha pas à dissimuler, la Rose Rouge le jeta gracieusement en arrière et il s’écrasa piteusement sur le sol.
Léopold effectua un demi-cercle avec ses pas et vint s’appuyer contre le mur. La jeune femme hôcha la tête en signe de négation et tapota sa main contre le fauteuil en face d’elle. L’agent répondit par la positive et prit place, avec une apparence détendue alors que tout son corps était sur le qui-vive. Elle esquissa un sourire lorsqu’elle lui tendit son zippo (elle aurait été une parfaite pick-pocket) et alluma la cigarette de Léo. Pendant un instant ses longs doigts blanchâtres et froids vinrent effleurer le poignet de son ennemie. Puis il revint en arrière, jambes croisées et la fixa avant de laisser échapper, dans une volute de fumée « Qu’est ce que vous foutez là, Rose ? »
Le sourire mesquin et détendu disparut du visage de l’interpellée pour laisser place à une moue désapprobatrice. Elle n’avait toujours pas ouvert la bouche, comme si elle aimait le faire mourir d’attente, Léopold devait avouer qu’elle réussissait très bien son coup. Il sentit que la nuit allait être très longue, et pensa qu’il aurait choisi Les Oiseaux d’Hitchcock si elle n’était pas arrivée. Et plus il y réfléchissait, plus il se disait qu’il devait être aussi fou que sa proie devenue prédatrice.
Katniss Hawthorne REDROSE ✶ cold water surrounds me now and all i've got is your hand.
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Sujet: Re: (N°1386) The society, you're crazy breed. Sam 13 Nov - 12:33
Le dernier pétale de la rose rouge avait été glissé avec minutie dans l'enveloppe beige sur laquelle elle n'avait laissé aucune trace; inutile, le destinataire savait pertinemment de qui proviendrait cette missive annuelle. Seulement celle-ci n'était pas comme les autres, il s'agissait de l'ultime, marquant cette échéance qu'elle seule connaissait. Il était effectivement temps qu'ils se revoient une seconde fois et tel était le message qu'il fallait deviner. Cette visite inopinée dans son intimité permettrait de faire subsister le lien qui existait entre eux, et d'entretenir cette haine non fondée qu'il lui vouait car elle ne lui avait jamais révélé qu'elle n'avait jamais touché sa soeur, mais le lui dire aurait eu pour conséquence de renoncer à lui. Un frisson la parcouru, et elle s'en voulu d'être aussi émotive, il y a quelques années elle ne se serait jamais laissée atteindre par une once de sentiment, mais les temps changeaient, certaines choses commençaient à lui échapper, telle cette rencontre improvisée qu'elle avait voulu organiser. Elle risquait sa vie, bien qu'elle ne le croyait pas une seule seconde capable de la tuer, car il suffisait qu'elle claque des doigts pour lui faire subir le même sort. C'était la première fois qu'elle se rendait chez lui, bien sur elle l'avait observé de loin, mais n'avait jamais autant pénétré dans son intimité, ce qui le ferait sans doute sortir un peu de ses gonds, parfait pour relancer la chasse. Elle avait été déçue de ne plus le croiser sur son chemin ces derniers mois, pendant un long moment elle avait imaginé qu'il l'eut oublié, ce qui l'avait poussé à agir et sortir de sa cachette.
Aisément elle était rentrée dans cet appartement, qu'elle parcourait désormais du regard, tâchant de comprendre, et d'identifier les gouts de cet homme blessé par des personnes qu'elle considérait comme des frères et des soeurs. Elle observa les quelques photos ici et là, et prenant un cadre dans la main, elle toucha du bout de son index le visage de Leopold avec une certaine satisfaction avant de le reposer. Une goute d'eau roula sur le papier glacé sans qu'elle ne le remarque. Elle n'apprit rien de plus que ce qu'elle connaissait déjà, toutes ses habitudes étaient répertoriée dans des papiers qu'elle gardait chez elle à labris dans un coffre, il fallait croire qu'il faisait de même la concernant, car elle ne trouva rien sur sa personne. Une seule chose l'intrigua, c'était cette télé restée allumée, elle doutait que venant d'une personne précautionneuse, ce fut laissé par mégarde, ainsi y avait-il sans doute un message à travers l'objet éveillé. Elle l'éteignit, et entreprit de se servir un verre de vin rouge - la bouteille négligemment posée sur la table avait suffit à la tenter, c'était après tout son unique vice - avant de s'installer dans un des fauteuils beiges, croisant ses jambes, ses cheveux noirs tombaient sur ses épaules, et lui conféraient cette allure de reine sur son trône. Silencieuse elle resta sans doute plus d'une heure immobile, à attendre qu'il revienne, sirotant avec parcimonie le liquide pourpre à la texture de velours, perdue dans ses pensées. Une seule fois elle tendit la paume devant elle, et fit jaillir une sphère liquide bleutée, qu'elle faisait tourner dans la pénombre.
Le bruit de la clef tournant dans la serrure la tira de sa "transe", et c'est avec un plaisir non dissimulé, qu'elle tendit le cou, ses yeux brillant comme deux opales dans la pièce sombre. Il y eut un bruissement de pas, des papiers que l'on froisse, puis celui d'un briquet, et enfin elle perçu qu'il hésitait. Il venait sans doute de comprendre ce qu'il se passait mais il était trop tard désormais pour faire demi tour. Ni une ni deux, un éclat doré passa dans ses pupilles, et elle récupéra son arme de service qu'elle serrait dans sa main gauche, triomphante. Elle but une autre gorgée, un sourire narquois perdu sur ses lèvres rosées, tandis que penchant légèrement la tête sur le côté, elle ne le lâchait pas du regard. Elle agita le pistolet devant elle, avant de le jeter dans son dos avec une certaine joie, elle allait fixer rapidement les règles de ce petit jeu qu'elle instaurait. Elle n'arrivait pas à lire en Leopold comme elle parvenait à le faire avec les autres, et elle devait avouer qu'elle était irritée par cet homme dont elle n'arrivait pas à déchiffrer les sentiments, il lui rendait la tâche plus ardue. Il voulu partir à l'autre bout du salon, mais elle lui fit signe de s'installer en face d'elle, Katniss n'était pas en territoire connu, et pourtant c'était bel et bien elle qui menait la danse.
La sorcière ne le lâchait pas d'une semelle, au moindre geste suspect elle était capable de répliquer, mais elle se forçait à agir telle une jeune femme civilisée à son premier rendez vous, elle était après tout très raffinée et polie. Elle se pris à sourire une seconde fois, tandis qu'elle lui tenait son briquet subtilement dérobé quelques minutes plus tard, il suffisait d'une point d'habileté et de magie pour qu'elle parvienne à ses fins aussi aisément. Il fallait avouer qu'il était difficile de pouvoir la contrer, elle avait toujours ce coup d'avance. Il la toucha légèrement, et aussitôt elle se fit plus froide, elle détestait cela, qu'on la touche, il suffisait d'un effleurement pour qu'elle prenne aussitôt la mouche, toutefois rien ne pouvait gâcher son plaisir ce soir, intérieurement elle jubilait de se confronter de nouveau à Léopold. « Qu’est ce que vous foutez là, Rose ? »
La mine boudeuse - elle avait en horreur le fait qu'il l'appelle Rose, qu'elle identifiait comme un surnom - elle reposa son verre de vin vide devant elle, et croisa ses mains sur sa poitrine sans répondre, elle n'avait toujours pas ouvert la bouche depuis qu'il était rentré, se contentant de quelques gestes ici et là pour lui faire comprendre ce qu'elle souhaitait. « Est ce une manière délicate de me parler Leopold ? » Elle le fixa intensément, jouant avec ses doigts qu'elle faisait jouer au creux de sa paume. « Tu pourrais avoir la gentillesse de me resservir à boire pour commencer. » Elle désigna du menton le récipient, avant de s'enfoncer un peu plus dans le dossier. « Nous pourrons ensuite parler, pour l'instant, dis toi que ce n'est qu'une visite de courtoisie avec une bonne amie. » Un sourire mesquin se dessina sur son visage, tandis qu'elle prenait elle même une cigarette, qu'elle se contenta de tenir entre le pouce et l'index. L'atmosphère se fit soudainement plus fraiche, et une odeur d'eau salée régnait, comme si l'océan tout entier était passé, inondant tout sur son passage.
Léopold Rimbaud HUNTER ★ and I will have my vengeance, in this life or the next.
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Sujet: Re: (N°1386) The society, you're crazy breed. Dim 28 Nov - 14:01
Le pouvoir. Le pouvoir donné en de mauvaises mains est destructeur. Le pouvoir rend fou. Et ce n’est pas Léopold qui allait contredire cette réflexion. Il avait donné trop de pouvoir à la rose rouge, trop de temps et trop de libertés. Il était trop tard pour regretter bien évidemment. Le jeu avait été outrepassé depuis bien longtemps, et les sentiments avaient laissé place à la raison. L’équilibre mental de Léo prenait un sacré coup dans cette guerre entre son cœur et ses principes. Car à la regarder là, assise sur ce fauteuil, sa cigarette et son verre en l’air, attendant d’être re-rempli…des pensées fugaces qui passaient dans son esprit. « Nous pourrons ensuite parler, pour l'instant, dis toi que ce n'est qu'une visite de courtoisie avec une bonne amie. »
« Une bonne amie ? Je crois que vous commencez sérieusement à perdre le sens des réalités très chère. » sentant l’atmosphère salée qui venait de s’installer, il se résigna à ne pas l’appeler rose, sachant qu’il en allait de sa vie de peser ses mots, aussi grande soit sa colère. Elle lui évoquait parfois un empereur à qui l’on demande d’abaisser ou de lever le pouce. Et cette odeur qui revenait à son odorat sensible, que sa consommation quotidienne de cigarette n’avait pas altéré. Doucement il se leva et prit la bouteille à côté d’elle, ne dévoilant que son profil. Sans aucune douceur il saisit son poignet qui tenait le verre de fortune et lui versa le vin jusqu’à quasiment remplir tout le récipient. Elle détestait qu’il la touche. Il adorait qu’elle le détestât. C’était donc dans l’ordre des choses qu’il maintint sa prise quelques secondes avant de lâcher la prise, trop insupportable à ses yeux. En maintenant toujours le regard, il se rassit en silence et croisa jambes et mains. Ces dernières étaient tellement tendues que l’on aurait dit que les jointures étaient prêtes à sortir.
« Qu’est ce que vous voulez précisément mhh ? Et de tous ces noms stupides que vous me fournissez, lequel est le bon ? », il agrémenta sa phrase d’un sourire fugace, qui aurait pu être malpoli s’il n’avait pas feint la bienveillance à travers ses yeux. Son interlocutrice avait perdu son éternel sourire malsain et ses narines se dilataient lentement sous le signe d’une éventuelle colère. L’atmosphère se glaça encore et comme un défi lancé à sa fierté, Léopold releva les manches de sa chemise et enleva sa cravate qu’il laissa tomber à ses pieds. Le froid ne l’impressionnait pas, au contraire, il lui donnait la force nécessaire pour supporter la présence silencieuse de l’épine rouge. Et même si ses poils s’étaient hérissés il ne semblait pas l’avoir remarqué. « Ici, c’est moi qui décide Rose, je suis chez moi encore. Vous pouvez me priver de mon arme, prendre mon vin et prétendre être reine sur ce fauteuil coûteux, je sais qui je suis et ce que je vaux. » phrases à double sens, constamment, c’était le mot d’ordre chez Léopold et c’était constant avec la Rose. Cela permettait d’émettre une distance rapprochée, la seule façon de brouiller l’esprit de l’objet traqué.
« Au passage, je préfère la montagne que l’océan. Cela a un côté vivifiant, vous ne trouvez pas ? », il émit un soupir mélangeant lassitude et tendresse, comme si cela était possible. Toutes ces manies, ces politesses alors que ses buts étaient tout autre ? Insupportable. D’autant plus qu’elle avait sûrement compris depuis bien longtemps l’effet qu’elle faisait aux hommes. Et quand elle dévoilait sa gorge livide, il se serait damné volontiers. Ses longs doigts qui couraient sur le verre glacé contenant le vin venaient de glacer l’endroit où on déposait usuellement les lèvres. Léopold comprit que la balle était dans son camp. Il se leva avec une souplesse qui témoignait d’une habitude. Puis sans aucune préliminaire, il appuya ses deux mains sur les bras des fauteuils dans lequel elle se trouvait. Penché sur elle, elle avait déposé son verre et s’était reculée.
« Je répète ma question pour la deuxième et dernière fois. Pourquoi êtes vous ici ? », son souffle froid lui parvenait, mêlé au tiède de Léo. Mais il ne lâcha pas l’emprise qu’il avait réussi à obtenir venant d’elle. C’était bien trop rare et bien trop excitant comme situation. ‘Excitant’, voilà que tu as la même soif de puissance que cette femme ! pensa t-il. Et étrangement, il ne pouvait s’empêcher d’entretenir ce sentiment.
Elle avait réussi à déteindre sur lui.
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Sujet: Re: (N°1386) The society, you're crazy breed.